• Présentation générale

    Le projet Archéologie des Régions Lacustres du Tchad (ArRéLat) est un projet de recherche et de formation franco-tchadien créé en octobre 2014. Il a pour objectif de développer les recherches archéologiques au Tchad, d’une part en relançant les recherches de terrain et d’autre part en contribuant à la formation d’une nouvelle génération d’archéologues tchadiens.

    Le projet s’articulant avec le programme FSP (Fonds de Solidarité Prioritaire) GELT « Grands Écosystèmes Lacustres Tchadiens » 2013-2017, les régions lacustres seront privilégiées dans le cadre des recherches de terrain. Les approches mises en œuvre seront diachroniques (du Paléolithique à la période médiévale) et pluridisciplinaires (étude de la culture matérielle, archéozoologie, géoarchéologie). Le contexte particulier des écosystèmes lacustres offre l’avantage de constituer un point attractif pour les populations humaines tout au long de leur histoire. Par ailleurs, il est susceptible de fournir des enregistrements paléoclimatiques et paléoenvironnementaux.

    La zone au potentiel archéologique le plus clairement identifié à travers les travaux de nos prédécesseurs est la région des lacs d’Ounianga, dans le Nord du pays. Une première mission exploratoire de prospection et sondages sur le terrain a eu lieu entre le 22 novembre et le 21 décembre 2015.

    Les questions liées à la sécurité des ressortissants français sont très évolutives au Tchad et les consignes aux voyageurs émises par les services du Ministères des Affaires Étrangères et de l’Ambassade de France seront scrupuleusement respectées. Des comparaisons avec les autres régions lacustres sont donc prévues en fonction de l’avancement des recherches ou des fluctuations de l’accessibilité au terrain initial. La documentation disponible concernant le potentiel archéologique des lacs Iro et Fitri est limitée mais pas inexistante : la mise en œuvre de prospections systématiques y apportera des résultats inédits et significatifs. La région du lac Méga Tchad, notamment en ce qui concerne les occupations de tells attribués aux Sao à proximité immédiate de N’Djamena a en revanche fait l’objet de nombreuses recherches de terrains. Toutefois, ces recherches sont relativement anciennes et un retour sur le terrain est souhaitable pour renouveler la documentation et mettre en œuvre les nouvelles approches et méthodes d’analyse développées depuis.

    Le présent projet est donc clairement indépendant par ces thématiques et son ancrage géographique de celui portant sur les gisements paléoanthropologiques et paléontologiques du sud de la zone saharienne (Mission Paléontologique Franco-Tchadienne du Pr. Michel Brunet).