• Historique

    Le 25 juillet 2013, une convention a été signée entre l’université de N’Djamena (Tchad), la direction du patrimoine du Tchad, l’université Toulouse Jean-Jaurès et le laboratoire TRACES de Toulouse (France) . Un avenant à cette convention permettra d’associer également le Centre National d’Appui à la Recherche tchadien et l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives français au projet.

    Le projet Archéologie des Régions Lacustres du Tchad vient concrétiser les liens établis entre ces partenaires afin notamment de développer des projets de recherche et de mettre en place une formation en archéologie. Dans ce cadre, deux étudiants tchadiens sont d’ores et déjà inscrits à l’université Toulouse Jean-Jaurès, l’un en Master 1 Préhistoire et Protohistoire Europe/Afrique et l’autre en thèse de Doctorat sur l’histoire et l’archéologie de la métallurgie du fer du pays Laka (sud du Tchad).

    Par ailleurs, un programme FSP (Fonds de Solidarité Prioritaire) intitulé « Grands Écosystèmes Lacustres Tchadiens » (GELT) a été mis en place par le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France à N’Djamena, pour la période 2013-2017. L’une des thématiques développées dans le cadre de ce FSP concerne « l’histoire et la dynamique du peuplement, la diversité des cultures matérielles, l’inventaire des vestiges de peuplement ou d’activités anciennes (tell, cimetière, lieux sacrés, etc.) ».

    Dans ce contexte, le SCAC a proposé son appui aux membres du laboratoire TRACES de Toulouse (UMR 5608 CNRS – Université – Inrap – Ministère de la Culture) pour mettre en place un projet de recherche et de formation franco-tchadien.

    Une première mission préparatoire a eu lieu du 3 au 7 octobre 2014 à N’Djamena. Elle a permis à Vincent Mourre (porteur du projet, INRAP / UMR 5608) et Caroline Robion-Brunner (CNRS / UMR 5608) de rencontrer, sous la houlette de Ali Abderrahmane Haggar, recteur de l’université de N’Djamena, les chercheurs tchadiens concernés par le projet à savoir Bouimon Tchago (archéologue, vice-recteur de l’Université de N’Djamena chargé des enseignements), Likius Andossa (paléontologue, vice-recteur de l’Université de N’Djamena chargé des recherches scientifiques), Moussa Isseini (directeur de la recherche scientifique et technique au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) et Mahmoud Youssouf (directeur du Centre National d’Appui à la Recherche).

    Les discussions développées à cette occasion entre les différents partenaires ont permis de définir des objectifs réalistes à court et moyen termes. Tous les aspects liés à la faisabilité du projet (conditions d’accès, logistique, sécurité des équipes) ont été discutés avec le SCAC. Les retombées attendues en termes de formation des étudiants tchadiens ont également été définies. Cette aide à la formation s’inscrira dans le cadre du passage au système LMD pour préparer des cadres, hommes et femmes, proches des réalités de terrain et à même de servir des politiques de protection, préservation et valorisation du patrimoine.

    Une demande d’allocation de fouille a été déposée auprès du Ministère des affaires étrangères et du développement international le 15 octobre 2014 afin de financer une mission exploratoire sur le terrain en 2015. Elle a reçu une réponse favorable en mars 2015.